Annecy : le canal du Vassé comme les Annéciens ne l’ont jamais vu
Ce gros barrage flottant jaune, encore plat, va se gonfler pour retenir l’eau en amont, côté lac. En aval, le canal sera à sec pour que les ouvriers puissent travailler sous le pont.
Photo Le DL /Muriel ROTTIER
Un chantier spectaculaire a démarré ce vendredi 24 septembre à Annecy : la vidange partielle du canal du Vassé pour permettre les travaux du pont Albert-Lebrun. Un énorme barrage flottant, qui va se gonfler dans la journée au fur et à mesure que l’eau monte, a été posé en début de matinée sur toute la largeur du canal en aval du pont.
En amont de cette zone et jusqu’au débouché dans le Thiou, la partie souterraine du canal va être mise à sec pour que les ouvriers puissent travailler.
Ce vendredi matin, des pêcheurs et gardes-pêches procèdent à une pêche électrique dans la portion du cours d’eau située entre l’église Notre-Dame de Liesse et le pont Albert-Lebrun, afin de sauvegarder le maximum de poissons. La pêche électrique consiste à les faire remonter à la surface grâce à un courant électrique, pour pouvoir les capturer.
Carpes, tanches et autres spécimens seront ensuite relâchés dans le lac. Les travaux du pont Albert-Lebrun vont durer jusqu’à l’été prochain.
Source : Le Dauphiné Libéré, par M.R. 24/09/2021
Les images étonnantes du canal du Vassé vidé… et livré aux pêcheurs
Les travaux du pont Albert-Lebrun, en plein centre d’Annecy, ont de multiples facettes. Parmi elles, la nécessité de vider en partie le canal du Vassé, pour permettre certaines phases de chantier. Conséquence : il a fallu pêcher un maximum de poisson pour les remettre à l’eau plus loin et leur permettre d’avoir la vie sauve. Retour en image sur une opération étonnante que les Annéciens ne reverront pas de sitôt.
Source : Le Dauphiné Libéré. Photos : Serge BOCQUET 27/09/2021
Pour pouvoir travailler autour du pont, le canal du Vassé a été en partie vidé.
L’équipe vérifie son équipement afin de mener son opération en sécurité.
Passage Notre-Dame, quelques marches conduisent jusqu’au canal. Ce sont celles qu’emprutent les pêcheurs avant de débuter leur mission, matériel en main.
C’est parti, avec le courant, le poisson se paralyse un court instant, et l’épuisette est là pour le récupérer, puis il sera mis dans un seau en attendant de rejoindre le lac.
À l’intersection de la rue Vaugelas et du canal du Vassé une seconde équipe récupère les poissons au sommet du pontpour les acheminer vers le lac d'Annecy.
Les pécheurs sont habitués à ce genre de sauvetage. Grâce à l’électricité, les poissons sont endormis pour pouvoir être déplacés.
Une fois capturés, les poissons font un passage par l’épuisette avant de repartir vers le lac.
Les opérations se sont déroulées sur l’ensemble du canal, offrant des points de vue uniques sur la ville, comme ici, en contrebas de l’église Notre-Dame.
Dans la semi-pénombre, l’équipe avance prudemment pour dénicher un maximum de poissons. Par sécurité, chacun porte des gants.
Sous la rue Vaugelas, commence la partie la plus sombre du canal. Y pénétrer conduit les pêcheurs dans une nuit profonde, aux éclats presque envoûtants.
Soudain, un croisement. Dans le dédale des eaux souterraines, les canaux se mêlent. Celui-ci vient de l’avenue d’Albigny.
En sous-sol, c’est le domaine des araignées, qui colonisent les voûtes, au-dessus des eaux.
En avançant dans les entrailles de la ville, se dévoilent des vues inconnues. Comme ces vannes, situées sur le pont Albert-Lebrun, qui vont d’ailleurs être changées durant le chantier.
Retour à la lumière du jour, cette partie de pêche aura duré une bonne heure. Au-dessus de cette voûte, c’est la rue Vaugelas.
Annecy le canal du Vassé asséché pour la reconstruction du pont Albert-Lebrun
Le chantier de reconstruction du pont Albert-Lebrun présente aux Annéciens le canal du Vassé sous un nouveau jour. Le voici en images.
Adieu l’eau turquoise et les barques en bois. Place à… la boue ! Depuis quelques semaines, le canal du Vassé se présente sous un jour inhabituel à Annecy. Ce site emblématique de la cité lacustre est en effet métamorphosé par les travaux de reconstruction du pont Albert-Lebrun qui se déroulent au bout, côté quai Eustache-Chappuis. Un chantier à 2,3 millions d’euros prévu pour durer un peu moins de 10 mois.
Une digue aménagée
Pour préparer le site, le lit du canal du Vassé a été asséché sur environ 150 mètres à l’aide d’un batardeau, une longue bâche jaune qui matérialise la digue provisoire. « L’idée, c’est de ne plus avoir d’eau sur le site. Cette phase-là est maîtrisée à ce jour », indique Lionel Josserand, responsable de la conduite d’opérations de la Ville d’Annecy.
En parallèle, sur la partie route, la circulation a été déviée dès le coup d’envoi des travaux début septembre, la chaussée élargie vers la place de la Libération pour permettre aux bus de se croiser et un mur de soutènement construit pour supporter le trafic.
Il a aussi fallu dévoyer les réseaux. Ce qui a réservé « une surprise » aux ouvriers : la découverte d’un réseau haute tension non répertorié qui traversait le pont Albert-Lebrun. Enedis s’est déplacé pour faire des investigations et « il s’avère que c’était un réseau abandonné », précise Lionel Josserand. Il a donc pu être coupé. Le réseau de fibre optique, qui alimente les services de la Mairie, a lui dû être dévié.
Des micropieux plantés dans le sol
La démolition va donc pouvoir démarrer mi-octobre. Une phase qui doit durer deux semaines et concerne environ 250 m2 d’ouvrage en béton armé. « Tout le parement en amont de l’ouvrage va être conservé », explique le responsable de la conduite d’opérations. En aval, les vannes du Vassé seront rénovées par les services de l’Etat. On y aperçoit les pierres de l’ancien pont de 1934, qui est classé.
Étape suivante, la construction du nouveau pont-cadre en béton armé. Pour s’adapter au terrain vaseux, plus de 80 micropieux seront plantés dans le sol cette fin d’année. Le chantier doit être achevé en juin prochain.
Source : L’Essor Savoyard — Maxime Petit 13/10/2021
